Une brève histoire de la Land Rover Defender
Tout a commencé avec les frères Maurice et Spencer Wilks sur une plage du pays de Galles. La Seconde Guerre mondiale n’était pas terminée et la demande pour des berlines haut de gamme de chez Rover s’affaiblissait. L’Angleterre vivait une période de rationnement strict. Les frères Wilks rêvaient d’un modèle original et pratique qui réponde aux besoins du marché.
Maurice Wilks était ingénieur et vivait dans sa ferme d’Anglesey. Il possédait une Jeep de l’armée américaine qui l’impressionnait pour sa robustesse comme véhicule tout-terrain. Lui et son frère Spencer qui était directeur général de Rover, ont commencé à réfléchir aux chances de succès d’un nouveau modèle pour Rover qui s’inspirerait de la Jeep.
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Plan de l'article
1948 – Le premier prototype Land Rover Defender
L’Angleterre d’après-guerre n’avait pas besoin de berlines de luxe. Ce qu’il fallait c’étaient des véhicules polyvalents, solides et bon marché. Des véhicules capables de travailler dans les champs : transporter du bétail, faucher le blé dans la boue et tirer des engins lourds. C’est le genre de taches que fait un tracteur, mais on ne peut pas vraiment sauter dans un tracteur pour se rendre en ville, non?
Peu de temps après, un prototype fut construit à partir d’un châssis de Jeep avec un moteur Rover et une boîte à quatre vitesses couplée à une boîte de transfert à deux vitesses Willys/Ford. Le 30 avril 1948, Land Rover dévoila son tout nouveau modèle lors du salon de l’automobile d’Amsterdam. Proposé au prix de 450 £, le succès fut immédiat. Quelque 8 000 Land Rover furent vendues cette première année, nombre qui doubla l’année suivante. Même l’armée britannique passa une importante commande pour approvisionner ses régiments.
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La Land Rover originale était simple et solide. Les panneaux de caisse étaient fabriqués à partir d’un alliage d’aluminium bon marché et léger, peints dans diverses nuances de vert. Le châssis était robuste, les ressorts à lames, simples de fabrication, et il existait une configuration 4 roues motrices indispensable pour les terrains agricoles.
Ce modèle eut du succès tant en Angleterre que dans le monde entier. Il ouvrit la voie à un nouveau marché jusqu’en Amérique, en Europe et en Afrique. Face aux conditions difficiles sur les terrains escarpés et parfois sauvages dans lesquels ils étaient utilisés, les Land Rovers bâtirent leur réputation d’excellentes bêtes de somme à quatre roues.
Le succès de la Land Rover a continué de croître, grâce notamment à de nombreux contrats avec les armées de nombreux pays. Sans compter le nombre incroyable d’acheteurs parmi les agriculteurs et autres utilisateurs.
1958 – Sortie de la nouvelle série II puis de la série III
Equipée d’un moteur à essence de 2,25 litres, cette nouvelle version adopta une nouvelle carrosserie et de nouvelles dimensions de base, caractéristiques de la Land Rover. La série IIA suivit rapidement en 1961 avec de légères modifications mécaniques. La popularité de la marque continuait de se répandre dans le monde entier.
Puis vint la série III. Le tableau de bord en acier fut modernisé avec des matériaux souples et moulés. Du point de vue mécanique, c’était toujours un moteur de 2,25 litres à essence ou Diesel cette fois, fonctionnant avec une boîte à quatre vitesses et une boîte de transfert à deux vitesses.
1979 – Des innovations pour la future « Defender »
L’année 1979 fut marquée par de grands changements pour la Land Rover. Les ressorts à lames furent conservés, mais une nouvelle transmission apparut. On adopta un moteur à essence V8 3,5 litres, 4 roues motrices permanentes, une idée empruntée au nouveau modèle Range Rover.
Le nom « Defender » n’apparut qu’en 1990, de même que les moteurs Diesel suralimentés et les boîtes de vitesses à cinq rapports. Ce qui rend le Defender si spécial c’est une conception simple et désormais ancienne d’éléments traditionnels à 4 roues motrices qui a duré plus de 70 ans.
Avant que le dernier Defender ne quitte la chaîne de production en janvier 2016 après 68 ans de production continue, son nom légendaire s’est taillé une place de choix parmi les véhicules les plus emblématiques du monde automobile. Non pas parce qu’il a gagné des courses ou appartenu à des stars, mais parce qu’il était célèbre pour faire le travail quand on le lui demandait dans n’importe quelles conditions. Le symbole du tout-terrain est bientôt prêt à faire son grand retour pour rivaliser avec ses concurrents.
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